Ton lac et ton fleuve

Chère Altaïr,

C'est ici que se trouve ton lac. Quand tu possèdera les formules adéquates, tu pourras aller au fond de celui-ci chercher différentes herbes car le fond de ton lac est composé :
- De sable roux
- De coquilles nacrée d'Arcasia
- D'algues bleues des Sommets

Le voici :
à venir

Tu peux héberger des créatures aquatiques, jusqu'à 6.

Actuellement, tu as :
0 créature(s)

PARTICULARITE DE TON LAC :
Le sable roux, mêlé à l'eau, a les mêmes propriétés que l'ocre, et peut être un colorant naturel. Quand aux algues bleues des Sommets, ses propriétés nous sont encore inconnues....

TON FLEUVE :

Ici aussi se trouve ton fleuve. Ses berges sont composées :
- De sable normal
- D'iris de licorne

Le voici :
à venir

Tu peux héberger des créatures aquatiques, jusqu'à 4.

Actuellement, tu héberge :
0 créature(s)

PARTICULARITE DE TON FLEUVE :
Les iris de licorne ont la particularité de produire une sorte de colle assez puissante, mais pouvant être enlevée par simple rinçage, dans les 48h qui suivent sa pose.

DEFAUT DE TON FLEUVE :
Ton fleuve est peu profond mais des sables mouvants peuvent piéger tes créatures, sur certaines berges...Attention !

Bon jeu Altaïr !

J'avais quitté le desert il y a quelques instants seulement, quand le climat avait brusquement fraichi. Je me retrouvais alors a mon point de depart, c'est a dire mon immense plaine verdoyante. Decidant de ne pas m'y attarder, etant donné que j'etais deja passé par ici, je me dirigeais vers le seul endroit qui m'etait encore inconnu.
Emerveillée, je decouvris une immense piece d'eau. La premiere qui me sauta aux yeux fut un immense lac sur lequel le soleil pale se refletait intensement.
Il me rappela celui d'Arya, premiere manifestation que j'avais eu de son existence. Celui-ci me sembla un peu plus petit, mais egalement plus profond. Sur le bord seulement, a l'ecart des eaux noires et profondes au centre du cercle parfait formé, particularité etonnante qui me surprit, je voyait du sable etinceler. Lorsque je m'approchais, a pied encore une fois, je fus sursautait. Je laissais couler quelques poignées entre mes doits legerment ecartés, avant de murmurer

"Du sable orange... Comme c'est etrange..."

C'etait la premiere fois que je voyais un sable d'une couleur si intense. Je connaissais le sable blanc ou encore celui du coloris du Soleil, mais je n'en avais jamais vu d'un orange si foncé et eclatant. Pourtant, ce n'etait pas la poussiere des Flamboyants, qui adoptait parfois des tons bigarrés comme celui-ci.
Je me relevais. Ce n'etait que du sable. Coloré et joli, certes, mais uniquement du sable qui revetait le fond du lac.
L'eau venait s'echouer en de minuscule vaguelettes, lechant mes pieds. Instinctivement, je reculais, avant de contempler l'immense surface bleu ciel qui refletait les ombres celestes. Portant mon regard un peu plus loin, j'appercus une bande limpide qui se jetait dans le lac. Je me dirigeais dans sa direction, persuadée qu'il s'agissait d'une riviere.
Je dus contourner le lac, preferant eviter de la traverser a la nage. Je pris donc un peu de temps pour y parvenir et le Soleil avait lui aussi pris une teinte curieusement rose orangée lorsque je parvins a mon but.
Effectivement, il s'agissait bien d'un petit fleuve qui se jetait dans le grand cercle formé par le lac. Il etait agité, contrairement a ce dernier, tres rarement troublé. En revanche, il etait peu profond et bordé lui aussi d'une mince couche de sable, jaune foncé cette fois-ci. Lorsque je m'approchais un peu, mon pied s'enfonca dans le sol. Un sable mouvant? Ici?
Ce fut Tchaï qui me sortit de ce mauvais pas. Encore une fois, je lui etait redevable.

"Je ne pense pas que tu courais un danger mortel dans l'immediat. dit-elle. En revanche tu aurais pu rester bloquée s'il n'y avait eu personne et peu a peu t'enfoncer et disparaitre dans l'oubli. Il faudra faire bien attention autour de ce ruisseau, a l'avenir."

J'approuvais d'un simple signe de tete. Decidement, le danger se cachait partout, meme aupres des plus majestueuses creatures, au pied des paysages les plus grandioses et inoffensif -en apparence, du moins.
Je suivis le cours du fleuve, qui etait bordé par d'importants buissons. Je n'avais pour l'instant pas trouvé de gué pour traverser et rejoindre l'autre rive, ou il n'y avait apparement pas de sable. Je voyais de l'autre coté la foret dense que j'avais recement traversé.
Si l'on suivais son cours, l'amont du fleuve donnait sur la grande montagne que j'avais escaladée, il y a seulement quelques instants, me semblait-il. En effet, il trouvait sa source dans une minuscule fissure que je n'avais pas remarquée a ce moment-la.
Lorsque je vis un grand rocher qui dominait le fleuve et surplombé de mousse d'apparence confortable, la fatigue me prit d'un coup. Ne resistant pas a cette impulsion, je gravis l'enorme rocher et m'allongeais. Je laissais pendre ma main dans le cours d'eau. Mes doigts effleuraients les remous, et le Soleil brulait encore ma peau, malgré la fraicheur diffusée par l'eau du ruisseau. Un coup de vent passa entre mes cils et la roche dure etait si confortable que je m'endormis, extenuée d'un seul coup.
La derniere image que je vis fut Tchai, qui gambadait un peu plus loin, avant de boire l'eau de la riviere.

Je sombrais dans l'inconscience sans m'en rendre compte. Je me considerais a l'abri, enfin tranquille. Personne ici ne conaissait le fardeau que je portait . N'est-ce pas?

Je m'eveillais enfin, apres un long sommeil sans reve. Le cours d'eau etait remonté vers moi, ma main entiere etait maintenant immergée et entrainée par le courant vers l'imposant montagne grise d'ou le fleuve puisait sa source.
Un rayon de soleil transperca mon oeil droit. Il s'etait deplacé depuis que je m'etait endormie, mais... Vers l'est! Cela voulait dire que j'avais passé une nuit entiere allongée sur ce rocher?! Depuis combien de temps etais-je installée ici, inerte?
Tchaï avait elle aussi finie par s'endormir et elle etait encore etendue dans l'herbe. Allongée... Elle aussi se sentait a l'abri ici. Elle ronflait legerement. Un sourire eclaira enfin mon visage.
Je me relevais. Surprise, je me rendis compte que j'etais au maximum de mes capacités. J'etait dans une forme olympique! Ce long sommeil reparateur m'avait revigorée et meme remonté le moral, me permettant par la d'envisager sereinement de nouvelles perspectives d'avenir. J'eus une soudaine envie d'exercice. Je commencais par m'assoupplir les jambes et le dos. Ma colonne vertebrale emit une serie de craquements desagreables et je grimacais. Je n'aimais pas l'idée d'etre un sac d'os. Je secouais legerement les bras, avant d'aviser un arbre parfait en vue d'une petite escalade.
Je sautais du haut du rocher, avant d'atterir au sol, aux cotés de Tchaï, en douceur pour ne pas la reperer. Puis, je m'avancais vers l'arbre que j'avais repéré.
Mettant mes mains sur mes hanches, je jaugeais le tronc qui s'elevait, vertical et stupfiant, face a moi. Je pourrais atteindre tres facilement les branches les plus basses apres un leger saut- de plus elles etaient largement assez epaisses pour supporter mon poids. Ensuite, je me hisserais vers le haut, jusqu'a ce que ma progression soit stoppée.
Je posais doucement et avec beaucoup de precaution mon epée et ma dague sur le sol. En revanche, je preferais garder arc et carquois rempli de fleches dans mon dos, juste au cas ou. Ils ne me generaient pas dans mon ascension. Je l'entamais d'ailleurs sitot ceci fait.
Je grimpais depuis quelque minutes seulement, lorsque j'arrivais en vue de la plus haute branche. Soudain, une vois resonna dans ma tete:

"Altaïr! Que fais tu la haut?"

Je sursautais, destabilisée. Tchaï n'avait jamais appreciee mes escalades.

"J'escalade un arbre. D'ailleurs, je suis presque au sommet. Pourquoi?"

"Tu ne penses pas que nous ferions mieux de decouvrir le reste de la vallée? Je suis sure que nous ne sommes pas seule. Nous serons ensuite plus a l'aise pour prendre nos marques."

Elle n'avait pas tort, bien sur. Mais j'etais presque au arrivée au sommet et il n'etait pas question pour moi de reculer maintenant. Tchaï dut comprendre car sa voix s'eteignit. J'esquivais souplement une branche fine et j'arrivais finalement si haut, que je ne pouvais plus continuer. Je repoussais les dernieres qui obstruaient ma vue et il n'y avait pus de feuille entre moi et le panorama qui se devoilait devant mes yeux. En l'occurence, il s'agissait de mon domaine et de tous les differents paysage que nous y avions trouvés, qui me devenaient de plus en plus familiers. Je demeurais toutefois surprise en remarquant que sable brulant et eaux glacées se cotoyaient.
Apres avoir vu ce paysage des hauteurs vertigineuses de l'arbre, je cillai une derniere fois afin de l'imprimer exactement dans ma memoire. Puis, je redescendais de mon perchoir tres rapidement. Lorsque je vis que je n'etait plus qu'a quelques metres du sol, je sautais et me receptionnais sans encombre. Le vent avait sifflé violemment durant un court instant dans mes cheveux et cette sensation, qui m'avait manquée, me fit un peu de bien.

"Tu te feras du mal, un jour, a force de te prendre pour un singe. Tu en as certes l'agilité, mais ca reste dangereux. Sauter d'une hauteur de trois metres sans aucune protection n'est pas tres prudent non plus. Une fois, une seule, tu te tordras la cheville et tu comprendras"

Je grognais. J'avais toujours aimé l'escalade, bien que je sache que c'etait dangereux et Tchaï se gardait bien de me le faire oublier. Cela m'enervait.

"Bon, on y va, ou tu as l'intention de me morigener encore quelques instants?"

"Je te rappelle que si je ne le fais, tu deviendras de plus en plus inconsciente et tu te mettra seule en danger. Je te signale qu'a part moi, il n'y a personne pour le faire, et je tiens particulierement a ma santé"

Bien sur, ma jument ne faisait cela que pour mon bien. Mais a l'evocation de l'absence de n'importe qui en dehors d'elle-meme, je tiquais.

"Tu n'es pas... Non rien, laisse tomber, ce n'est pas grave. Bon, on y va? On va decouvrir le reste de la vallée?"

Elle aquiesca en silence. Bien que je n'ai pas fini ma phrase, elle avait entendu les mots que je m'appretais a prononcer. Tu n'es pas ma mere. Je me mordis la levre, avant de recuperer les armes que j'avais laissées sur le sol.
Ceci fait, je grimpais, une fois encore, en selle sur le dos de Tchaï.
C'est dans le silence que nous galopames vers l'exterieur de notre domaine.

Impressionnant !
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